Epargner pour ses (petits-) enfants : 5 questions ultra-sensibles

Vous épargnez pour vos (petits-) enfants depuis qu’ils sont nés. Au fil du temps, vous commencez à vous poser des questions sur la (bonne) gestion de cet argent patiemment accumulé.

1. J’ai épargné une somme importante sur un compte d’épargne pour ma petite-fille. À partir de quel âge pourra-t-elle utiliser cet argent ?

Si l’enfant a moins de 16 ans, il ne peut pas retirer de l’argent de son compte sans l’autorisation de ses parents ou de ses représentants légaux. À partir de 16 ans, les jeunes peuvent retirer de l’argent de leur compte sauf si les parents s’y opposent. À 18 ans, ils peuvent disposer librement de l’argent épargné.

2. Si je prends une clause tiers, puis-je encore apporter des modifications au contrat ?

Un compte d’épargne avec une clause tiers apporte une solution en ce sens qu’elle évite que le petit-enfant ne dépense tout l’argent épargné dès qu’il atteint ses 18 ans. « Cela ne veut pas dire qu’on ne peut plus rien changer », rassure Bob De Leersnyder, responsable Media relations chez ING. « Tant que la date d’échéance n’est pas atteinte, on peut toujours apporter des modifications : retirer de l’argent, changer la date d’échéance et même le nom du bénéficiaire. Le petit-enfant ne doit pas être client de la banque pour ouvrir un compte avec clause tiers. Une alternative au compte d’épargne avec clause tiers (que toutes les banques ne proposent pas), c’est d’ouvrir soi-même un compte d’épargne en indiquant le nom du petit-enfant à la rubrique communication ».

3. La banque peut-elle interdire aux parents de toucher à l’argent épargné pour un petit-enfant ?

La loi stipule que les parents n’ont pas le droit d’aliéner les avoirs d’un enfant mineur sans l’autorisation du juge de paix. Mais qu’est-ce qu' » aliéner  » ? Cela concerne-t-il aussi le retrait d’argent sur un compte d’épargne ? Les banques appréhendent la question de manière pragmatique, mais les parents doivent justifier les retraits d’argent. Si le compte est assorti d’une clause tiers, les parents n’y auront pas accès.

4. Peut-on encore intervenir lorsqu’on constate, par exemple, qu’à 14 ans, l’enfant commence déjà à dépenser son épargne ? Peut-on encore changer de formule ?

Cela dépend. Lorsque l’argent est investi dans une assurance et qu’on veut en sortir, les assureurs facturent des frais élevés, surtout les premières années. C’est plus facile si on investit dans un fonds parce qu’il n’y a en général pas de frais de sortie mais pour certains, il y a une taxe boursière à payer. Un compte d’épargne (à son propre nom) ne facture pas de frais de sortie mais évidemment, si on retire de l’argent peu de temps après l’avoir versé, on perd la prime de fidélité. Si, avec l’autorisation des parents ou des représentants légaux, on a ouvert un compte d’épargne au nom de l’enfant, on ne peut plus en retirer l’argent. C’est pourquoi il est souvent conseillé de l’ouvrir en son propre nom.

5. Que se passe-t-il si on décède et que l’enfant n’a, par exemple, encore que 13 ans ?

Cela dépend de la formule d’épargne et de ce qu’elle prévoit. S’il s’agit d’une assurance vie, par exemple, un bénéficiaire est désigné et il touchera d’office l’argent.

Si on épargne sous son propre nom, l’argent tombera dans la succession. On peut indiquer dans un testament ce qui doit revenir à telle personne. S’il n’y a pas de testament, l’argent sera simplement divisé selon les règles légales de la succession.

On peut aussi ouvrir un compte d’épargne en son propre nom mais en indiquant le nom de l’enfant à la rubrique  » communication « . Le testament renverra alors à cette rubrique en indiquant que l’argent qui se trouve sur ce compte doit revenir au petit-enfant. Il ne faut pas indiquer de montant précis sous peine de devoir l’adapter constamment.

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