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Industriels, ils vous font le « coût » de la panne !

L’obsolescence programmée est une stratégie sournoise des fabricants de matériel informatique et d’électroménager. Elle vise à réduire volontairement la durée de vie de leurs produits. Elle pousse à la consommation.

Un récent reportage diffusé sur France 2 intitulé « Imprimantes, le coût de la panne ! » dévoilait que les cartouches « vides » des imprimantes Epson contenaient encore de 20 à 40 % d’encre. Le fabricant Epson s’est défendu en expliquant qu’il s’agissait de préserver les têtes d’impression. Ces dernières devant toujours baigner dans l’encre. Dernièrement, c’est Apple qui a reconnu brider ses téléphones les plus anciens pour favoriser la vente de nouveaux modèles.

Ce qui nous amène à l’obsolescence programmée de nombreux appareils de notre vie domestique ou de bureau. L’obsolescence programmée, de quoi s’agit-il ? Disons, pour faire simple, que les fabricants de lessiveuses ou d’ordinateurs n’ont pas intérêt à mettre sur le marché du matériel qui tombe en panne trop vite pour une question d’image de marque. Mais, a contrario, ils n’ont pas intérêt non plus à fournir des machines increvables. Car il faut en vendre des neuves régulièrement ! Ces fabricants utilisent donc certaines pièces de moindre qualité. Les industriels éprouvent ces pièces pour qu’elles résistent seulement un certain nombre d’années selon le concept de la tolérance aux défectuosités. Ce principe est connu sous le terme d’obsolescence programmée ou de désuétude planifiée. Par exemple, une lessiveuse va tomber en panne après cinq ans. En parallèle, les pièces de rechange et les schémas de réparation seront rares et chers, quand ils ne seront pas indisponibles. L’idée est de bien de pousser à la consommation. « Réparer votre machine ? Vous n’y pensez pas ! Cela vous coûtera quasiment le prix d’une neuve », avanceront sans doute les vendeurs. Le Centre de l’économie positive donne néanmoins cette astuce : « si le prix des réparations est inférieur à 40% de la valeur résiduelle de l’appareil, la réparation en vaudra la peine. Cette valeur est calculée en tenant compte de la garantie et de l’amortissement de l’appareil. »

Enfin, on peut toujours amener son appareil en panne dans un Repair Café. Il en existe aux quatre coins du pays. Les Repair Cafés sont habituellement divisés en plusieurs ateliers : électro, couture, informatique, vélos, petits meubles... Le service est gratuit et accessible à tous (même si les dons sont acceptés). Des réparateurs bénévoles sont présents pour réaliser de petites réparations tout en expliquant comment les réaliser vous-même. La philosophie des Repair Cafés est d’interpeller les citoyens sur le fait qu’un appareil défectueux ne doit plus nécessairement être jeté.

Un Repair Café près de chez vous ? www.repaircafe.be

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