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Le coffre aux trésors de Louvain-la-Neuve

Un véritable bric-à-brac, un cabinet des curiosités : dans le dédale du bâtiment, les collections d’appareils scientifiques (microscopes, modèles anatomiques...) côtoient les masques africains, tandis qu’un tableau de Delvaux fait écho à une oeuvre de la Renaissance. Plus loin, les couleurs vives des insectes punaisés succèdent à celles, plus douces, de délicates estampes japonaises. Difficile de qualifier les collections du Musée L tant elles sont hétéroclites, à l’image des savoirs dispensés par l’Université de Louvain. C’est d’ailleurs ce qui explique leur existence : bien avant l’apparition d’internet, l’université a acquis quantité d’oeuvres – ou leurs reproductions – et d’outils pour mettre les étudiants en contact avec les matières enseignées. Les masques et statues africains, par exemple, étaient initialement destinés à un cours d’ethnographie du Congo, afin de familiariser les futurs agents coloniaux avec la culture congolaise. A ces supports pédagogiques, se sont ajoutées au fil des générations quantité de collections privées et très variées, léguées à l’UCL.

Fils rouges

Là où réside le génie de la scénographie du Musée L, c’est justement dans le fait d’avoir réussi à faire coexister logiquement les différentes pièces sans liens apparents les unes avec les autres. Chaque étage est ainsi consacré à un élan  » qui pousse l’homme à inventer et à créer  » :  » S’étonner  » (un petit cabinet de curiosités, des vitrines d’animaux naturalisés...),  » Se questionner  » (salle consacrée à la recherche et aux grands chercheurs de l’UCL),  » Transmettre  » (l’écriture, le calcul... ),  » S’émouvoir  » (l’Art, avec quelques grands noms de la peinture),  » Contempler  » (via la mise en lumière d’une collection privée, dans une atmosphère cosy). La variété proposée dans chaque espace fait que tout visiteur y trouvera des pièces pour lesquelles il éprouvera plus d’affinités. De quoi fournir un porte d’entrée à la thématique, susciter la curiosité et, partant, l’envie de s’intéresser à d’autres oeuvres ou objets.

C’est joli, le béton

Le musée est hébergé dans un bâtiment complexe : l’ancienne bibliothèque des sciences de Louvain-la-Neuve, oeuvre de l’architecte André Jacquemin construite en 1973. Un dédale de béton qui constitue lui aussi une véritable oeuvre d’art. Même en n’aimant pas spécialement l’architecture contemporaine, on ne peut qu’être étonné et séduit par ces formes arrondies, ces espaces à la fois intimes et interconnectés.

Enfants plus qu’admis

Une architecture mise à profit pour proposer aux visiteurs des espaces de détente ou de repos et des ateliers sensoriels qui devraient particulièrement plaire aux plus petits : ceux-ci pourront ainsi manipuler les différentes matières des oeuvres (bois, pierre, métal...), s’essayer à l’écriture inversée (nécessaire pour réaliser des modèles de gravure), à l’origami... Trois laboratoires d’expérimentation permettent aussi aux visiteurs de participer à des ateliers et d’entrer en contact direct avec les oeuvres ou certains métiers universitaires (restauration, biologie...). Ajoutez à ça une grande variété dans les supports d’information (vidéos, écrans tactiles adaptés aux plus jeunes ou aux adultes, smartphones...) : il y a là clairement de quoi occuper intelligemment vos (petits-)enfants une après-midi durant les vacances de Carnaval ! D’autant plus qu’une journée  » familles «  est proposée le mercredi 14 février, sur le thème des parures et costumes. A vos agendas !

Musée L, Place des Sciences, 3, bte L6. 07.01, 1348 Louvain-la-Neuve. Ouvert du mardi au vendredi de 9h30 (11h le w-e) à 17h. Prix : 6?, gratuit pour les moins de 13 ans. Plus d’infos : www.museel.be

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