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10 conseils pour bien s’éclairer

Pour bien voir chez soi sans se fatiguer les yeux, rien de tel qu’un éclairage adapté et bien pensé. Conseils de spécialistes.

L’intensité de l’éclairage dont nous avons besoin dépend de notre activité, de l’endroit où nous nous trouvons et de nos capacités visuelles. Lorsqu’on a une vue normale, 100 à 200 lux suffisent pour lire, écrire ou cuisiner, par exemple. Mais lorsque la vue est moins bonne, il en faut trois fois plus. L’âge joue également un rôle essentiel.  » Dès 50 ans, les besoins en lumière augmentent, analysent Christine Beausaert et Ronald Vrydag de la Ligue Braille. A 60 ans, même lorsqu’on n’a pas de problème de vue particulier, on a besoin de 200 à 400 lux pour écrire ou bricoler. Une bonne raison d’adapter l’éclairage de sa maison !  » Nous avons visité le tout nouveau laboratoire de lumière de cette association, où sont testés divers types d’éclairage dans les pièces les plus fréquentées de la maison, à savoir la cuisine, le salon et le bureau.

Une zone de confort personnelle

« La perception de la lumière varie d’une personne à l’autre. L’une appréciera, par exemple, une lumière chaude alors qu’une autre en préférera une plus froide. Déterminer l’éclairage adéquat dans une maison est donc une affaire très personnelle. Mais même en cas de problèmes visuels spécifiques, tels qu’une vision trouble ou en tunnel, il y a moyen de trouver des solutions « , souligne Ronald Vrydag.

Lors de notre visite au laboratoire de lumière, nous avons pu expérimenter l’impact de l’intensité lumineuse mais aussi des contrastes et des couleurs sur le fonctionnement des yeux. Afin d’évaluer la zone de lumière dans laquelle nous nous sentons le plus à l’aise, le spécialiste commence par plonger le laboratoire dans l’obscurité. Les lampes du plafond s’allument ensuite une à une et l’intensité lumineuse augmente progressivement. Nos yeux s’adaptent même si nous ne percevons pas encore pas grand-chose.

Chaque fois que l’intensité lumineuse augmente, les objets disséminés dans la pièce se dessinent un peu plus nettement. La puissance de l’éclairage augmente jusqu’à ce que nous soyons capables de distinguer l’entièreté de la pièce d’un simple coup d’oeil. Notre zone de confort, soit la quantité de lumière grâce à laquelle notre vision est la meilleure, est atteinte. Si l’intensité lumineuse augmentait encore, nous serions éblouis. « C’est ainsi que nous déterminons les limites de la zone de confort de chacun. Ce test, ainsi qu’un autre mettant l’accent sur la sensibilité au contraste, nous fournissent de bonnes indications sur l’éclairage le plus approprié à chaque type d’activité. »

Un éclairage optimal

Dans la cuisine

1. Armoires à provisions : on opte pour des lampes intégrées en haut des armoires. On remplace les planches en bois par des étagères en verre afin que la lumière éclaire l’ensemble de l’armoire. Même les armoires basses, où sont généralement rangés les produits de nettoyage, peuvent être éclairées de l’intérieur afin de mieux distinguer ce qui s’y trouve.

2. On multiplie les points lumineux : un éclairage général au plafond, un éclairage indirect sur les murs surplombant le plan de travail ainsi que des petits spots orientables qui éclairent directement la cuisinière.

3. On opte pour des interrupteurs et des prises bicolores. On les voit mieux et ils ne coûtent pas plus cher.

Dans le salon

4. On place des dimmers de façon à pouvoir adapter l’éclairage à son activité.

5. On veille à installer des armoires à revêtement intérieur blanc pour mieux voir ce qui y est rangé.

6. On teste différents types de lampes au plafond afin de trouver l’ambiance lumineuse qui convient le mieux. Diffuseur ? Lampe orientable ? Eclairage indirect ? Si le fauteuil de lecture se trouve sous le plafonnier, on choisit une lampe à éclairage indirect ou une lampe orientable vers le plafond. Une source lumineuse indirecte puissante est tout à fait capable d’éclairer une pièce entière.

7. On évite les lampes équipées d’ampoules éblouissantes. Ceux qui ont des problèmes de vue ne verraient que des taches blanches.

8. Les suspensions créent une belle ambiance mais n’éclairent qu’une petite surface. La pièce sera faiblement éclairée et les coins resteront sombres.

9. On veille à poser des assiettes blanches sur des sets de table foncés, le tout sur une table claire.

Dans le bureau

10. On y place une lampe LED dont on peut faire varier la couleur et l’intensité lumineuse en fonction de son activité (lecture, écriture manuelle ou sur ordinateur...). Les lampes LED – et bientôt aussi les lampes OLED – sont les sources lumineuses du futur. Leurs avantages ? Elles consomment très peu d’énergie.

Les bonnes couleurs

On joue la carte des teintes claires. La façon dont on peint ou tapisse les murs influence largement la clarté d’une pièce. « Un mur peint dans une couleur foncée absorbera beaucoup plus de lumière qu’un mur peint dans un coloris plus clair. C’est également vrai pour les sols : un revêtement clair réfléchit la lumière qu’un foncé l’absorbe. Peu importe l’éclairage qu’on dans une pièce, la quantité de lumière sera toujours plus faible si le décor est sombre.

On joue sur les contrastes. Une armoire beige clair sur un mur pastel se distinguera à peine. Pour augmenter sa visibilité, on joue avec les contrastes. Une horloge sur un mur blanc ? On lit plus facilement l’heure si l’horloge est foncée avec des aiguilles claires.

Lumière sur l’avenir

Il est désormais possible de gérer les sources d’éclairage LED à l’aide d’une application installée sur un smartphone, de faire clignoter le plafonnier lors de la réception d’un e-mail ou d’un message Facebook ou d’utiliser une lampe en guise de baromètre. S’il se met à pleuvoir, la lumière vire, par exemple, au bleu clair tandis qu’elle devient rouge si le soleil fait son apparition. Et tout ceci n’est qu’une mise en bouche...

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