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Alimentation: 5 questions sur les acides gras trans

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a l’intention d’interdire les acides gras trans dans les produits préparés de manière industrielle à partir de 2023. Que sont les acides gras trans et pourquoi sont-ils considérés comme néfastes pour la santé ?

1. Les acides gras trans, c’est quoi ?

Les acides gras trans sont un type de graisse insaturée. En général, les acides gras insaturés sont bons pour notre santé, mais les acides gras trans ne le sont pas. Ils ont un double effet négatif : ils augmentent le taux de cholestérol LDL, défavorable, et abaissent le taux de cholestérol HDL, bénéfique. Cela les rend légèrement « pires » que les graisses saturées, qui augmentent à la fois le cholestérol LDL et le cholestérol HDL. Les acides gras trans sont naturellement présents en petites quantités dans la viande et les produits laitiers. Cela rend ces graisses plus stables et plus durables, et donc faciles à manipuler. Mais pour notre corps, ce n’est pas du tout bénéfique. Auparavant, il y avait beaucoup d’acides gras trans dans la margarine, mais les producteurs ont entretemps ajusté le processus.

2. Consommons-nous trop d’acides gras trans ?

La recommandation officielle est qu’1% maximum des calories quotidiennes provienne d’acides gras trans. Cela équivaut à environ 2-3 grammes par jour. En moyenne, nous consommons environ 1 à 1,5 gramme d’acides gras trans par jour. Plus de la moitié des graisses trans proviennent de sources naturelles, comme le fromage, les produits laitiers et la viande. Le reste provient de graisses partiellement durcies dans les biscuits, les pâtisseries et autres collations. En choisissant autant que possible des produits laitiers et des viandes à faible teneur en gras, des graisses liquides et en ne mangeant pas trop de sucreries et snacks, vous pouvez limiter l’apport en acides gras trans.

3. Si ce n’est pas vraiment un problème, pourquoi l’OMS veut-elle les interdire ?

Selon l’OMS, il n’y a pas moins de 540.000 décès dans le monde chaque année liés à l’utilisation d’acides gras trans dans l’industrie alimentaire. Cela ne s’applique tellement à la plupart des pays occidentaux, car l’utilisation des graisses nocives a été largement limitée. Mais au Moyen-Orient et dans des pays comme l’Inde, le Pakistan et l’Iran, l’utilisation d’acides gras trans est toujours autorisée. Ils sont non seulement utilisés dans l’industrie alimentaire, mais également dans l’industrie de la restauration. C’est pourquoi l’OMS plaide pour son interdiction.

4. Et les acides gras trans d’origine naturelle ?

Tous les acides gras trans ont un effet négatif sur le taux de cholestérol. Mais il y a des choses intéressantes dans les graisses trans naturelles présentes dans la viande et les produits laitiers. L’une d’entre elles est l’ALC, l’acide linoléique conjugué. Certaines études menées en laboratoire sur des animaux indiquent que l’ALC a des effets positifs sur la santé, comme un risque moindre de cancer, une meilleure résistance, la perte de poids et une composition corporelle meilleure avec moins de graisse et plus de muscle. Mais ces effets n’ont pas été démontrés aussi clairement chez l’homme. Il est néanmoins recommandé de réduire également ces graisses trans naturelles.

5. Comment reconnaitre les acides gras trans sur les étiquettes ?

Il n’est malheureusement pas obligatoire de mentionner les acides gras trans sur les étiquettes alimentaires. Parfois, la teneur en graisses est indiquée sur l’étiquette, par exemple sur la margarine ou les produits destinés à la cuisson et à la friture. Mais pour les collations et autres snacks, ce n’est souvent pas mentionné. Vous pouvez néanmoins regarder les ingrédients. S’il est écrit « graisse végétale, partiellement durcie » ou « graisse hydrogénée », vous saurez que des acides gras trans ont été utilisés. Mais il est difficile d’en déterminer la quantité.

Source : Gezondheidsnet.nl / Traduction : O.L

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