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Le topinambour, nutritionnel et probiotique

Son intérêt tient dans sa richesse en fructanes (fibres alimentaires) et plus précisément en inuline. Explications.

Un légume probiotique

On ne peut pas dire que le topinambour soit une bombe en vitamines et nutriments – même si on peut épingler de bons taux de potassium et de fer. Son intérêt tient plutôt dans sa richesse en fructanes (fibres alimentaires) et plus précisément en inuline : celle-ci constitue la nourriture préférée des bifidobactéries (bonnes bactéries de l’intestin) et dope leur développement, aux dépens des bactéries pathogènes. De la sorte, une consommation quotidienne de 15 g de topinambour aurait un effet anti-inflammatoire, limiterait quelque peu les risques de diabète de type II, d’obésité, de cancer colo-rectal, pourrait réduire les taux de cholestérol (et principalement de mauvais cholestérol).

Pas pour tous ?

Notons également que l’inuline pourrait avoir un effet bénéfique sur l’absorption de certains minéraux, comme le calcium, et aurait en ce cas un effet protecteur contre l’ostéoporose. Revers de la médaille : le développement des bifidobactéries s’accompagne souvent de gaz et de ballonnements temporaires. De plus, le fructane est parfois mis en cause dans les cas d’intolérance au gluten et s’avérerait peu digeste chez les personnes concernées. Pour les autres, rien ne vous empêche de profiter de ses saveurs d’artichaut, qui accompagnent à merveille le canard ou les crustacés, voire la banane, sous forme de potage. En règle générale, le topinambour se cuit avant tout à l’eau, comme une pomme de terre.

Ça s’en va et ça revient

Même s’il est parfois appelé  » artichaut de Jérusalem « , le topinambour est en réalité originaire d’Amérique du nord. Arrivé en Europe au XVIIe siècle, il connaît rapidement un grand engouement avant d’être petit à petit éclipsé par la pomme de terre. Le topinambour devient alors un aliment pour bétail. Il revient dans les assiettes au moment de la Seconde Guerre mondiale, suite aux destructions et réquisitions alimentaires. Symbolisant cette période de disette, il est dénigré au lendemain du conflit et n’aura plus jamais qu’une place minime dans notre alimentation. A tort, au vu son intérêt nutritionnel...

Rubrique réalisée avec la collaboration de Serge Pieters, professeur de diététique à l’Institut Paul Lambin.

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