Fourmis © Getty Images/iStockphoto

Les fourmis, source future de médicaments ?

Les fourmis représentent une source potentielle de nouveaux médicaments pour traiter les infections humaines, soulignent des chercheurs. Elles produisent naturellement des substances capables de détruire des germes, telles des bactéries ou des champignons.

Face « à l’augmentation des agents pathogènes résistants aux antibiotiques », la recherche sur la façon dont les insectes sociaux combattent les agents pathogènes pourrait fournir des indications pour réduire cette résistance aux traitements, expliquent-ils dans un article publié mercredi dans le journal Royal Society Open Science.

Douze des vingt espèces de fourmis testées avaient des propriétés antimicrobiennes à des degrés divers. « Deux des espèces qui ont démontré la plus forte activité antimicrobienne font partie des plus petites fourmis testées (noms savants: Monomorium minimum et Solenopsis molesta) », notent les chercheurs. En outre, huit espèces de fourmis ne semblaient pas produire d’antibiotiques, ou en tout pas de substance efficace contre la bactérie utilisée dans l’étude. En l’occurrence, une bactérie généralement non pathogène, un staphylocoque (Staphylococcus epidermidis) que l’on trouve sur la peau.

« Ces résultats suggèrent que les fourmis pourraient être une source future de nouveaux antibiotiques pour lutter contre les maladies humaines », estime Clint Penick, professeur assistant à l’Arizona State University et auteur principal de l’étude.

Il reste également à comprendre pourquoi les insectes sociaux contrôlent les pathogènes de longue date sans créer de résistance alors qu’en médecine, des antibiotiques tendent à perdre de leur efficacité.

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