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Retrouvez la paix de l’esprit

Stress, idées noires, coup de blues, anxiété, angoisse... Qui peut se vanter d’y échapper ? Des méthodes douces mais efficaces permettent de retrouver équilibre et sérénité.

Sophrologie – La pensée positive

Qu’est-ce que c’est ?

La sophrologie est une méthode dynamique de relaxation qui fait intervenir des mouvements doux. Les séances permettent d’apprendre à se détendre physiquement, grâce à des exercices respiratoires et de visualisation. La sophrologie vise également à une meilleure concentration, à exercer sa mémoire, à gérer son stress et ses émotions, et à résoudre les problèmes d’insomnie.

Comment ça marche ?

 » On part du principe que le corps et l’esprit ne font qu’un « , explique Pascale Crauwels, sophrologue.  » La méthode tout entière s’appuie sur la conscience physique. La première chose à laquelle on s’attaque est le stress physique, car il est impossible de se vider l’esprit si le corps reste tendu ou si on est nerveux. Pour cela, il faut apprendre à reconnaître ses propres tensions physiques, comme le fait de crisper les épaules, et à les évacuer grâce à des exercices : rotations des épaules, étirements, torsions du tronc... Ces exercices ramènent l’attention, la conscience sur les zones du corps concernées et aident à retrouver un ressenti positif. « 

En se concentrant sur les mouvements du corps, on découvre la bonne façon de se détendre, de puiser en soi de l’énergie, de libérer les endorphines responsables de la sensation de bien-être et de respirer correctement. Une fois le physique remis sur les rails, on peut essayer d’ouvrir son esprit et de le charger de manière bénéfique. Le sophrologue aide la personne à évoquer mentalement des images positives, comme un ciel d’été ou un coucher de soleil. Les images impriment efficacement l’esprit parce qu’elles sont capables de repousser la pensée rationnelle. Faire surgir régulièrement ce type d’images aide à penser et à ressentir les choses de manière plus positive. L’objectif est d’intégrer ce ressenti, de le retenir consciemment. A force d’exercice, on finit par faire surgir assez facilement des sensations agréables et à passer en mode  » pensée positive « .

La phénoménologie est typique de la sophrologie. Elle désapprend à réagir au quart de tour au moindre événement. Un souci se présente ? Il faut le mettre consciemment entre parenthèses.  » On apprend à faire une pause, à analyser ce qui se passe. On sent comment le corps réagit, l’effet qu’ont les exercices, la façon dont les muscles récupèrent. Après quelques cours, on poursuit les exercices seul chez soi. Au début, il faut s’y astreindre un quart d’heure par jour, par la suite cela devient un automatisme. Les exercices peuvent se faire partout, dans une file, un embouteillage, une salle d’attente... Commencez par une détente dynamique (rotations des épaules, étirement des bras, etc.), suivie d’exercices pour atteindre la pensée positive. C’est une façon de s’armer contre le stress ou les montées d’angoisse. Et d’améliorer sa concentration, puisque l’on apprend à reporter son attention sur soi et son ressenti. « 

Mindfulness – La pleine consience

Qu’est-ce que c’est ?

Le mindfulness est une technique de pleine conscience par laquelle on apprend à être dans l’ici et maintenant. Il consiste à porter consciemment son attention sur les pensées, le ressenti, les sensations physiques du moment, sans poser de jugement. C’est une méthode recommandée en cas de stress, de burn-out, de dépression, de douleur, d’anxiété. Connue depuis deux mille cinq cents ans, elle nous vient du bouddhisme. Le mindfulness a désormais une assise scientifique et n’est pas forcément lié au spirituel.

Comment ça marche ?

Les séances débutent par une série d’exercices visant à concentrer son attention sur un point précis : respiration ou concentration sur une zone spécifique du corps. On prend ainsi conscience des choses de manière plus nette, plus détaillée. On se rend compte que l’esprit est encombré de pensées qui échappent en grande partie à tout contrôle.

Le mindfulness enseigne, pas à pas, comment reconnaître ses pensées et ses émotions, puis comment s’en défaire, sans poser de jugement. Du coup, elles perdent une grande partie de leur impact sur notre perception du monde. A la longue, le cerveau enregistre surtout les expériences positives, sans se laisser court-circuiter.

Les séances se font souvent par petits groupes, pour faciliter l’assimilation des techniques par le biais de schémas et de supports audio. Les exercices doivent être poursuivis à domicile. Si on veut réellement s’approprier les méthodes de pleine conscience, il faut absolument s’exercer chaque jour. Cela demande un effort certain et de la persévérance, du moins au début. Il existe plusieurs programmes, à choisir selon ses attentes : lutter contre le stress ou la dépression, apprendre à mieux communiquer...

Méditation – La détente totale

Qu’est-ce que c’est ?

Pour pouvoir méditer, il faut atteindre consciemment un état de vraie détente et de sérénité. La méditation a ses variantes, du zen à la concentration. Depuis quelques années, la science s’est penchée sur cette technique et a pu démontrer les bienfaits d’une pratique régulière de la méditation. On en ressent physiquement très vite les effets, assure Herbert Benson, médecin américain spécialiste du coeur : baisse de la tension artérielle, rythmes cardiaque et respiratoire ralentis. On apprend à se contrôler, à trouver une sérénité intérieure. Il se produit un pic de dopamine qui s’accompagne d’un sentiment d’équilibre.

La méditation serait également bénéfique pour le système immunitaire, la mémoire et les facultés d’apprentissage. Les effets se marquent déjà sur le cerveau après huit semaines de méditation régulière. Parallèlement, la personne se sent plus optimiste, plus souple mentalement.

Comment ça marche ?

Il ne suffit pas de s’asseoir en position du lotus ! Peu importe la posture, la durée de la séance, la présence ou non d’un fond musical. On peut méditer à tout moment. Certaines personnes prévoient une séance hebdomadaire, d’autres y consacrent une minute quotidienne. On commence en général par se concentrer sur sa respiration, une manière de faire le vide dans sa tête et de poser un regard différent sur toute chose, de relativiser. On peut prendre des cours de méditation ou s’y mettre en autodidacte, avec une appli, par exemple Headspace ou Buddhify.

Le silence – A l’écoute de son ressenti

Qu’est-ce que c’est ?

L’expérience du silence en un lieu dédié, comme il en existe plusieurs en Belgique, permet d’atteindre la sérénité de manière très accessible. Ce type de séjour dure un jour ou une semaine, voire plus. Cette immersion volontaire dans le silence vous aide à mettre à distance vos soucis et votre environnement quotidien, et à jeter un autre éclairage sur la réalité.

Comment ça marche ?

Cela fait déjà une une dizaine d’années que Yola Thienpont insuffle son âme au Havre de Paix et y organise des semaines du silence et des ateliers pratiques. Il a fallu une période difficile dans sa vie pour qu’elle découvre les bienfaits du silence.  » Loin d’être un exercice éthéré, il s’agit, au contraire, de s’ancrer solidement dans le sol. Sur le conseil d’un thérapeute, je suis restée en silence, à ne rien faire. Je me suis rendu compte à quel point j’étais fatiguée et avais besoin de me retrouver. C’était comme un appel de l’intérieur, un signal d’alerte : tu dois te reposer. Jusqu’alors, je ne m’écoutais pas. En faisant silence, j’ai compris qu’on permettait à ce qui se passe en soi de s’exprimer enfin. Cela a été une révélation. « 

Lors d’un de ces séjours, le silence, le calme et l’espace tiennent la vedette.  » Cela ne veut pas dire que tous les sons sont bannis. On entend le bruissement des arbres, le chant des oiseaux, un train qui passe... tout cela permet de vivre le silence plus intensément. On ne se parle pas, sauf parfois à table. On coupe tous les moyens de communication pour garantir la quiétude et se rapprocher de soi-même. On médite ensemble deux fois par jour. A part cela, chacun est libre de marcher, se reposer, dessiner, lire ou écrire. Ou se faire guider. Le calme et le silence n’empêchent pas le mouvement. C’est en quelque sorte une aventure intérieure. Les pensées qui remontent peuvent être surprenantes, parfois conflictuelles. Certains ont prévu de réfléchir à des questions précises, d’autres se laissent porter par le silence. C’est passionnant de voir à quel point les gens évoluent de manière différente au cours d’une semaine de paix et de silence. Du choix de vie à l’énergie retrouvée. « 

Infos : Le Havre de Paix, www.hetstilte-huis.be/fr

Tout aussi bon pour le corps et l’esprit

Le Tai Chi

Cet art martial chinois, forme de gym douce, consiste à enchaîner 108 mouvements lents et doux. Ceux-ci permettent d’améliorer l’équilibre, la posture du corps et la coordination. Les enchaînements s’accompagnent d’exercices de respiration, de concentration et de mémoire. Le but est de réaliser les mouvements en pleine conscience, pas de viser la perfection. Au fil des séances, les muscles profonds travaillent, les tendons se renforcent, tout comme le mental. Le Tai-Chi est excellent pour qui souffre d’hypertension, d’arthrite, de maux de dos ou de maladie chronique.

L’eutonie

Cette approche introspective corporelle occidentale vise un état d’équilibre dans lequel toutes les parties du corps sont conscientes à un même degré de tension musculaire. En d’autres mots, il s’agit de fournir le juste effort musculaire pour chaque activité. Les exercices d’eutonie faisant appel au sens du toucher (par ex. sentir les points d’appui de ses pieds sur le sol) se pratiquent avec lenteur. Ils permettent de relâcher les tensions et de rectifier la posture du corps, de se défaire de telle ou telle mauvaise habitude.

Résultat : au bout d’un certain temps, on atteint une meilleure relaxation et une plus grande conscience de soi. On découvre aussi la façon dont on bouge et dont on mobilise ses muscles. Cette introspection mène à une plus grande sérénité. Bien que cette méthode place la lenteur au coeur de sa pratique, ses adeptes disent en ressentir les bienfaits dès la première séance.

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