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Sucres cachés: le guide pour les débusquer!

Le sucre est partout dans notre alimentation, mais il est parfois désigné par d’autres termes. « Sans sucres », « glucides dont sucres », « allégé en sucres »... on vous aide à faire le tri.

« Sans sucres ajoutés », mais du sucre naturel bien présent

– La mention signifie juste qu’en dehors des sucres qui composent naturellement le produit, aucuns n’ont été ajoutés.

– Sa teneur en sucres dépend donc de celle du produit de base: du chocolat au lait contiendra toujours du lactose (sucre du lait), une compote ou un jus de fruit se composeront de fructose, principal sucre naturel des fruits. Or, même nature, un jus est toujours plus sucré qu’un fruit entier: 150ml = environ 20g de sucre = 4 morceaux...

– Gare à la confusion. Y compris sur les produits salés: les pommes de terre aussi sont chargées d’un sucre naturel, l’amidon.

« Sans sucres » ou « allégé en sucres »: vraiment ?

– La mention sans sucres (sodas, chewing-gum...) ne signifie pas que le produit en est dépourvu mais qu’il en abrite en quantité limitée et réglementée (max 0,5g/100g ou 100ml), sans ajout de sucre blanc. En revanche, sa saveur sucrée peut être apportée par des polyols, édulcorants caloriques et sources de ballonnements...

– La mention « allégé en sucre » signale que la quantité de sucre du produit est diminuée d’au moins 30% par rapport au produit de référence (confiture, galettes...)

– Globalement, la prudence s’impose avec les édulcorants, qu’ils soient de synthèse (aspartame) ou naturels (stevia). Leurs effets sur le métabolisme font l’objet d’études contradictoires.

Les mots en « ose », gorgés de sucre

– « Ose » signifie sucre simple (monosaccharide). En traquant ces terminaisons, vous aurez vite une idée de la quantité de sucre contenu dans le produit.

– Fuyez les produits qui en affichent trop: glucose, fructose, sirop de glucose-fructose, dextrose, lactose, galactose, saccharose, maltose, sucrose, tréhalose.

– Soyez vigilant sur les produits salés (sauces, charcuteries sous vide, pains industriels, plats préparés...) qui renferment quantité de sucres en guise d’exhausteurs de goût.

Sucres cachés: le guide pour les débusquer!
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Une attention particulière à l’ordre des ingrédients

– Sur les étiquettes, les industriels doivent indiquer les ingrédients du produit par ordre de quantité utilisée, pas par ordre alphabétique.

– Si en tête de liste apparaissent des terminaisons en « ose », mais aussi le mot sucre (glace, en poudre, roux, inverti, liquide), cela signifie que le produit en regorge. Idem si la liste débute par: mélasse, caramel, sirop (peu importe de quoi), cristaux de jus (de canne, de fruits...), extraits solides de sirop de maïs, dextran, dextrine, maltodextrine.

« Glucides dont sucres », c’est-à-dire ?

– Regardez de près le tableau d’informations nutritionnelles et notamment la colonne « pour 100g » (et non « par portion »).

– La quantité de glucides: si le produit renferme moins de 5g de glucides/100g, il est pauvre en sucre. À partir de 15g/100g, il est trop sucré.

– Dans la même colonne, scrutez aussi la mention « dont sucres »: plus sa valeur sera basse, moins l’aliment aura un Indice Glycémique élevé et moins il fera grimper en flèche le taux de sucre dans le sang.

– Veillez à la colonne « matières grasses »: lorsqu’un aliment industriel est pauvre en sucre, il peut être très riche en graisse car l’un remplace presque toujours l’autre...

Merci au docteur Pierre Nys, endocrinologue-nutritionniste, attaché des Hôpitaux de Paris, auteur de « Programme sucre détox en 7 jours », Editions Leducs.

Auteur: Magali Quent (nt-f.com)

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