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Chez les 50+, une conscience écologique bien présente

Par vos actes et vos préoccupations, vous montrez un intérêt indéniable pour l’écologie et le défi du développement durable.

 » La première génération conscientisée « 

Bonne nouvelle pour la planète : 90 % d’entre vous s’estiment sensibilisés à l’écologie. Quant au réchauffement climatique, vous n’êtes que 10 % à estimer qu’on exagère fortement ses effets.

Des avis très tranchés qui n’ont rien d’étonnant, selon Benoît Derenne, directeur de la Fondation pour les générations futures, plateforme philanthropique consacrée à la transition vers un mode de développement soutenable (à la fois durable et vivable).  » C’est la première génération à avoir été confrontée aux défis écologiques : les 50+, et davantage les 60+, ont encore été formés dans une société visant la croissance, avec un véritable enthousiasme pour le progrès. Si ce climat de croissance effrénée a donné lieu à de belles avancées, il a aussi commencé à entamer le capital de la Terre. La prise de conscience date de cette époque, avec des premières tentatives pour régler les problèmes un par un. Ce qui n’a pas été très efficace : dans un monde de plus en plus interconnecté, en réglant un problème seul, on en a créé ou développé d’autres. On ne raisonnait pas encore de manière systémique.  » C’est ce qui explique par exemple l’époque du  » tout au diesel « , avec des moteurs moins gourmands mais générateur de particules fines. Des tâtonnements qu’il serait malaisé de reprocher...  » C’est très difficile de découvrir en direct des choses pas encore perceptibles ! « 

Êtes-vous sensibilisé à l’écologie ?

Modérément (66,1 %)

Fortement (23,9%)

Un peu (8,6 %)

Pas du tout (1,3%)

Par ailleurs, 80 % des répondants affirment qu’ils essayent d’intégrer au mieux dans leur vie des notions de durabilité et d’écologie ; 10 % disent les avoir complètement intégrés. Des chiffres enthousiasmants, pour Beno »t Derenne.  » Il y a un questionnement assez profond sur ces problématiques. Les gens raisonnent sur leur comportement et l’impact qu’il peut avoir. Aujourd’hui, cela s’impose à eux, alors que ce n’était souvent pas le cas il y a quelques années.  » Le fait que la majorité d’entre vous approuve la disparition des sacs en plastique à usage unique (87 %) en est la meilleure preuve !

Durabilité et écologie...

Sont des termes que j’essaie d’intégrer au mieux dans ma vie, mais je pourrais faire mieux (80%)

Sont des termes que j’ai complètement intégrés dans ma vie (10%)

Sont des termes qui m’évoquent les soixantehuitards babas cools, ce que je ne suis pas (7%)

Sont des termes qui ne me concernent pas (3%)

De la sensibilisation... à la mobilisation

En ayant pris conscience des défis écologiques, pratiquement tous les répondants ont adopté des comportements ou petits gestes plus durables dans la vie de tous les jours. Les économies d’énergie sont désormais passées dans les maoeurs mais, génération  » ma voiture, ma liberté !  » oblige, il vous est encore difficile de renoncer à l’automobile.

Selon le directeur de la Fondation pour un développement durable, ce ne sont de toute façon pas ces petites initiatives individuelles qui seront les moteurs du changement.  » Ce n’est pas une mauvaise chose, sûrement, mais se penser seul par rapport à toutes ces problématiques [le gaspillage, l’écologie, la pollution...] , c’est le meilleur moyen pour se décourager très rapidement et se dire  » A quoi bon ?  » La solution aux défis de demain se situe dans la transformation de la société, la dynamique collective : le bon petit geste, ce n’est pas simplement de couper l’eau en se brossant les dents tout seul dans sa salle de bain, c’est de prendre du temps pour recréer du lien dans son quartier ou de se lancer dans un projet qui fait sens avec d’autres. Tout le monde n’aime pas être en première ligne, mais il est toujours possible de rejoindre des choses déjà existantes, à son niveau, suivant ses capacités et ses affinités.  » Les retraités – ou les 50+ qui ont pu lever le pied sur le travail – peuvent ici être de véritables moteurs : ils disposent du temps nécessaire et peuvent faire le lien entre les générations.  » Un exemple ? L’asbl  » Grands-parents pour le climat  » vise à transmettre une histoire positive aux petits-enfants, pour leur laisser entrevoir autre chose qu’un avenir désespérant ! « 

Que pensez-vous du réchauffement climatique ?

Il y aura un impact négatif sur la vie sur Terre à long terme (52 %)

Il y aura des conséquences négatives sur la vie sur Terre à court terme (28%)

C’est un processus irréversible (26 %)

C’est le problème des générations futures (4%)

On exagère fortement ses effets (10%)

Trop occupés que pour consacrer du temps à des causes ? Vos réponses au sondage laissent entrevoir un autre levier d’action : dans votre grande majorité, la problématique de l’environnement est à vos yeux plus importante que la croissance économique (70 % d’approbation). Par ailleurs, vous accordez une grande importance au commerce de proximité (91 % d’approbation). L’occasion de rappeler qu’on peut aussi être acteur du changement en posant des actes en tant que consommateur (circuits courts, slow food, recours au commerce équitable, aux artisans...) ou investisseur (financement de start-ups via des plateformes, fonds dédiés).

Le top 3 des comportements et gestes écologiques les plus adoptés

Je trie consciencieusement mes déchets (97%)

J’utilise des ampoules électriques (96%)

J’économise l’énergie (7%)

Le top 3 des comportements et gestes écologiques les moins adoptés

Je privilégie les magasins de seconde main (32%)

Je privilégie les transports en commun (31%)

J’opte pour le carpooling (8%)

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