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Ces chers frais bancaires

Les frais bancaires sont en constante augmentation. Ils servent en partie à payer le personnel des banques. C’est logique. Mais ces frais sont encore trop opaques.

« Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ». La fin de la gratuité des services bancaires date des années 1990. Les frais bancaires ne cessent d’augmenter depuis. Rien que ces quatre dernières années, ils ont grimpé de 2 à 3% par an. Un ménage belge paie désormais 51,60 € en moyenne pour ses frais de banque, selon le SPF Économie. Commentant cette information, le journal  » L’Echo  » a estimé que les marges bénéficiaires des banques avaient fondu, les poussant à trouver d’autres sources de revenus, dont les frais bancaires. « Les banques n’ont jamais été des oeuvres de philanthropie », embrayait l’économiste Étienne de Callataÿ.

Le hic, c’est que ces frais bancaires manquent de transparence. En particulier pour une carte Visa, un virement international, un dépassement du nombre de transactions, un découvert, une assurance payante liée au compte... A tel point que Kris Peeters, le ministre des Consommateurs, a interpellé Febelfin, la fédération du secteur financier. Fédération qui, de son côté, a rappelé que chaque banque mène sa barque comme elle l’entend en matière de frais. Le ministre Peeters a promis en parallèle l’arrivée prochaine d’un simulateur de tarifs bancaires sur le site « Wikifin.be ». Et ce, pour que le consommateur puisse y voir plus clair.

Pas d’idée précise des coûts

Il ne faut pas oublier que les frais bancaires servent aussi à payer en partie le personnel du siège et des agences, les bâtiments, les informaticiens, les transporteurs de fonds, etc. Rien n’est gratuit. Chaque banque peut effectivement fixer ses tarifs. La seule obligation est de les communiquer lors de l’ouverture du compte et d’avertir le client au moins trois mois avant chaque modification. Mais les tarifs sont complexes, ils peuvent varier selon l’utilisateur, son emploi spécifique du compte et des cartes. C’est pourquoi, bien souvent, le client ne peut se faire une idée précise de ce que lui coûte vraiment un compte à vue qu’en janvier, lorsqu’il reçoit son document récapitulatif annuel. Ce dernier synthétise tous les frais : la gestion du compte, les frais des opérations, les découverts, etc.

Changer de banque, facile !

Et si le consommateur est mécontent des tarifs ? Il peut toujours changer de « crèmerie ». Il existe un service de mobilité interbancaire. C’est gratuit. C’est simple. Mieux encore, depuis février, le client ne doit plus transmettre lui-même son nouveau numéro de banque à son employeur ou à ses fournisseurs d’énergie ou télécom. C’est la nouvelle banque vers laquelle il a muté qui se charge de toutes les notifications administratives pour les domiciliations et ordres de paiement. Toutes les informations sur la mobilité interbancaire se trouvent sur www.bankswitching.be.

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