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L’assurance solde restant dû décryptée

Une assurance solde restant dû, une ASRD en abrégé, n’est théoriquement pas obligatoire. Mais, dans les faits, elle est nécessaire lors de la souscription d’un prêt hypothécaire. Et il vaut mieux être affilié à un club de sport pour avoir une ristourne.

Qu’arriverait-il sans ASRD lors du décès d’une mère ou d’un père de famille, alors qu’un crédit hypothécaire est toujours en cours ? Les ayants droit hériteraient également des dettes du crédit. Une assurance solde restant dû supplée à ce problème. C’est elle qui va rembourser l’institution financière à la place des proches. Et, en cas de décès, le solde restant dû, d’où le nom de l’assurance, est acquitté à concurrence d’un pourcentage fixé au préalable (ex. 50% du crédit, 75%, 100%). L’assurance solde restant dû est donc une police par laquelle une compagnie d’assurances prend en charge le remboursement résiduel du prêt en cas de décès d’un emprunteur. Il peut s’agir de l’ensemble du montant encore dû ou d’un pourcentage du solde. Contracter une ASRD n’est théoriquement pas obligatoire en cas de crédit hypothécaire... Mais sauf exception qui confirme la règle, aucun prêteur n’octroiera un prêt hypothécaire (PH) si un tel contrat solde restant dû n’est pas conclu.

Combien ça coûte ?

La prime d’une telle assurance varie selon le pourcentage convenu (par ex. 50% du montant du prêt), l’âge et l’état de santé du preneur d’assurance, son hygiène de vie (fumeur ou pas, consommation d’alcool, surpoids). Des institutions de crédit proposent souvent une réduction du taux si vous souscrivez PH et ASRD chez eux.

Respect de la vie privée ?

L’assuré doit donc se plier à un questionnaire médical, voire à une visite auprès d’un médecin dans certains cas. Des compagnies peuvent refuser de vous assurer. Test-Achats est, à ce sujet, engagé dans une procédure judiciaire à l’encontre d’assureurs comme AG, Axa et Belfius. Le litige porte sur les questionnaires médicaux. L’association pour les consommateurs dénonce des questionnaires médicaux qui ne respecteraient pas la vie privée. L’existence de questions ouvertes, qui inciteraient le candidat assuré à en dire plus que nécessaire, et de questions portant sur les maladies génétiques sont au coeur du débat.

Faire du sport

Pour l’anecdote, des compagnies récompensent un style de vie dit sain. Certaines font bénéficier de quelques pourcents de réduction de prime si le souscripteur est membre d’un club de sport.

Où souscrire ?

Il est important de souligner que l’assuré n’est nullement obligé de souscrire une ASRD auprès de la banque qui lui octroie le PH. Vous pouvez donc faire jouer la concurrence. Autant savoir : les primes varient fortement. Pour en donner une idée, un non-fumeur de 30 ans pourra très bien payer une prime unique de quelque 2.000 euros dans une compagnie X et 3.500 euros dans une compagnie Y.

Prime unique ou annuelle ?

Les primes peuvent se payer de manière unique au début du contrat, ou être variables. Il faut se faire conseiller par un professionnel, car le paiement d’une prime offre ou pas (selon la corbeille fiscale de chacun) des déductions fiscales. Il est parfois sage de ne pas fiscaliser cette assurance. L’idéal est d’interroger votre comptable et/ou votre assureur. Chaque cas étant unique.

Exclusions

Attention, certains assureurs se réservent le droit de ne pas indemniser en cas de suicide au cours de la première année du contrat ou en cas de pratique d’un sport dangereux comme le parachutisme. Tout est indiqué dans le contrat signé dont il faut lire même les... petits caractères !

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