© Getty Images/iStockphoto

Si le Belge a une brique dans le ventre, il doit se montrer prudent lors de l’achat

Si le Belge a encore et toujours bien une brique dans le ventre, CBC l’invite tout de même à se montrer prudent lors de l’achat d’un bien immobilier et à dépasser l’euphorie qui l’accompagne. Selon l’observatoire en la matière de la banque, présenté lundi, à quelques jours du début du salon Batibouw, les Belges ont en effet tendance à oublier de prévoir l’avenir.

Seul un tiers d’entre eux anticipent ainsi l’insolvabilité potentielle de leur partenaire et la même proportion ne connaît pas les droits de succession qui s’appliquent sur leur habitation. Pour autant, 73% des personnes sondées (en ligne, durant le mois de novembre – marge d’erreur de 3%) affirment avoir pris en considération, lors de l’achat, la protection du partenaire survivant en cas de décès. Et sept sur 10 ont pris en compte le coût des assurances liées à l’habitation.

En outre, les changements sociétaux, notamment au niveau familial avec des couples à géométrie variable, et les mesures régulatoires ont un peu modifié le rapport des Belges à l’immobilier.

Il est en effet moins aisé d’accéder à un crédit hypothécaire aujourd’hui qu’il y a quelques années. Trois quarts d’entre eux savent ainsi que la quotité empruntable auprès d’une banque doit désormais être inférieure ou égale à 90% de la valeur du bien acheté. La norme en la matière est de 80% en Belgique. « Une règle qui été mise en place sur fond de crainte généralisée en Europe de voir une bulle immobilière se créer avec la longueur des taux bas », rappelle Xavier Falla, directeur général du marché des particuliers chez CBC.

Une conséquence partielle est le manque de moyens financiers permettant une acquisition, qu’avancent près de la moitié des sondés (45%), qui l’estiment pourtant importante. Cela alors que 63% des personnes interrogées consacrent moins de 30% de leurs revenus au financement de leur habitation.

Tout cela fait dire à la banque CBC que le Belge se montre prudent dans ses projets immobiliers. Mais il se partage aussi avec une bonne dose d’optimisme, qu’il faut canaliser. L’appétit des habitants du pays pour la brique reste ainsi intact, même après la crise économique de 2008.

Actuellement, 65% parmi eux se disent propriétaires et 24% ont l’intention de l’être à très court terme. « Ils sont donc 89% à être profondément interpellés par la chose immobilière », relève Xavier Falla. Pour 85% des sondés, le projet immobilier est un projet à long terme: ils comptent y vivre à un horizon de plus de 5 ans, voire toute leur vie.

Et l’optimisme règne parmi les Belges. Près de trois quarts (74%) pensent revendre leur habitation à une valeur égale ou supérieure à leur investissement, en ce compris les frais de notaire, les droits d’enregistrement et les travaux. Pour valoriser leur bien, le durable fait office de favori: l’isolation thermique est considérée par 72% comme l’investissement le plus susceptible d’en augmenter la valeur.

Pour justifier l’achat d’un appartement ou d’une maison, les sondés disent avant tout vouloir agir en bon père de famille (33%). « On veut laisser un bien tangible à ses ayants-droit quels que soient les aléas de la vie », éclaire le directeur général du marché des particuliers chez CBC. Suivent la volonté d’assurer sa pension une fois le bien remboursé (22%) et un moyen d’investir son argent (21%).

Dans le processus d’accompagnement de ses clients, CBC entend dès lors rationaliser l’achat et les conscientiser au maximum face au phénomène d’euphorie qui les habite souvent. Pour les aider dans cette tâche, la banque a lancé un outil de scan en ligne (www.cbc.be/lepointimmo) afin de faire le point sur leur projet immobilier, de les accompagner et de les conseiller.

Contenu partenaire