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Soins psychologiques : Le patient choisira s’il veut payer 45 ou 60 euros

Le remboursement partiel de consultations de soins psychologiques, annoncé depuis près d’un an par la ministre de la Santé Maggie De Block, entrera en vigueur au mois de mars. Mais les psychologues ne se pressent pas au portillon pour faire vivre le nouveau système, selon Het Nieuwsblad, De Standaard et Het Belang van Limburg.

Budgété à 22,5 millions d’euros, le plan de la ministre Open Vld doit permettre à quelque 120.000 patients souffrant de dépression, de dépendance à l’alcool ou d’angoisse de suivre, sur prescription d’un généraliste, quatre à huit séances chez un psychologue à prix avantageux: 11 euros par séance (au lieu de 60 euros souvent), l’État prenant le reste à sa charge.

S’il décide de participer à ce système, le psychologue – la profession de psychologue clinicien a été officiellement reconnue en 2016 – verra le tarif de sa séance fixé à 45 euros.

L’idée est de rendre l’aide psychologique de première ligne plus accessible, afin d’éviter que certains troubles ne s’aggravent.

Mais la perspective de renoncer à 20% de chiffre d’affaires pour participer à la convention a poussé l’association professionnelle flamande VVKP à appeler ses membres à ne pas s’inscrire.

Ainsi dans le Limbourg, à peine 10 psychologues ont répondu présents, 220 autres sont toujours recherchés pour répondre à la demande. En Flandre occidentale, 14 psys seulement participent, sur 132 attendus.

Mme De Block n’a toutefois pas l’intention de revoir à la hausse le prix de la séance.

« Il y a des réseaux de soins où, dès les mois de mars, le patient pourra être pris en charge (dans le nouveau système). Le patient a ainsi la possibilité de choisir un psychologue pour lequel il paiera 45 euros ou un autre à 60 euros », a commenté la ministre sur les ondes de Radio 1 (VRT).

« Un groupement professionnel flamand mène un lobbying actif pour que ses membres ne s’inscrivent pas dans cette convention. Il s’accroche au tarif d’un euro la minute, ou 60 euros pour une consultation d’une heure », déplore-t-elle.

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