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D’ici 2025, tous les élèves du secondaire seront formés à la réanimation cardiaque

Tous les élèves du secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles seront progressivement initiés à la réanimation cardiaque. L’initiative devrait permettre à terme de sauver 1.000 vies chaque année.

Après un projet pilote qui a impliqué dix écoles l’an dernier, 75 écoles supplémentaires vont intégrer chaque année le programme « L’école sauve des vies ». Celui-ci prévoit dix heures d’enseignement sur tout le cycle secondaire durant le cours d’éducation physique.

Chaque année, on dénombre quelque 11.000 arrêts cardiaques en Belgique, mais seuls 9% des victimes survivent sans séquelle en raison de soins trop tardifs, ce qui place la Belgique parmi les plus mauvais élèves de la classe européenne. « En cas d’arrêt cardiaque en Belgique, à peine une personne sur trois intervient. Les citoyens ne sont pas formés et souvent n’osent pas agir par panique ou peur de faire mal », explique le cardiologue Ivan Blankoff, l’une des parties prenantes au projet. « Dans les pays affichant les meilleurs taux de survie, comme la Suisse, les Pays-Bas ou la Slovénie, les témoins interviennent dans plus de 80% des cas ce qui fait toute la différence », souligne-t-il.

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« Chaque minute perdue après un arrêt cardiaque fait baisser de 10% les chances de survie, c’est pourquoi les premiers gestes des témoins peuvent être vitaux », ajoute le directeur de la Ligue francophone belge de Sauvetage, Denis Ulweling, également à l’initiative du projet.

Les élèves seront d’abord formés à reconnaître l’arrêt cardiaque, à appeler les secours, et à porter les premiers gestes qui sauvent, comme le massage cardiaque et le placement d’un défibrillateur sur mannequin. La formation sera évolutive, avec deux heures de cours par an pour les 1ère et 2e secondaire, trois heures pour les 3e et 4e et enfin cinq heures sur deux ans pour les 5e et 6e.

Après l’expérience réalisée dans les 10 écoles pilotes, 70% des élèves se sont déclarés prêts à intervenir en cas d’urgence (contre moins de 30% avant la formation). Selon le Dr. Blankoff, « entre 12 et 18 ans est l’âge idéal pour intégrer ces compétences car la capacité de rétention de l’information est plus élevée ».

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Le programme commencera par un appel à projets, les 75 écoles intègreront donc le programme sur une base volontaire. « Mais nous avons l’intention, à terme, d’insérer cette formation dans le référentiel obligatoire du cours d’éducation physique dans le secondaire », précise la ministre de l’Education, Marie-Martine Schyns.

Les enseignants d’éducation physique, quant à eux, accueillent favorablement cette initiative qui permet de valoriser leur travail et leur matière. « Ce programme a toute sa place dans notre cours, c’est une vraie satisfaction de faire le lien entre santé, sport et enseignement », témoigne un professeur du campus Saint-Jean à Molenbeek.

Ce nouveau programme représente un coût annuel de 150.000 euros, supporté par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

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