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Pourquoi la régularité devrait-elle gouverner dans une chambre à coucher ?

Quand on pense au sommeil et à la santé, on fait généralement le lien avec la durée ou le temps. Le plus important ici, c’est la régularité. Répondre chaque jour à l’appel de notre duvet à la même heure va de pair avec une diminution des maladies cardiovasculaires, de la dépression, de l’hypertension artérielle et de l’obésité.

Ces résultats frappants ont été révélés dans une étude américaine qui a analysé en profondeur les cycles de sommeil de quelque 2 000 personnes d’un âge moyen de 69 ans. Cette recherche a récemment été publiée dans la revue spécialisée Scientific Reports. Les chercheurs du Duke University Medical Center en Caroline du Nord ont utilisé un nouvel appareil de mesure : le Sleep Regularity Index. Il est capable de cartographier la variation du sommeil pendant 24 heures et de comparer les jours consécutifs afin de montrer la régularité des heures de sommeil et de réveil, dont notamment les siestes de jour par exemple.

Les participants portaient des bracelets spéciaux qui enregistraient toutes sortes de données : les moments de sommeil et de veille, le degré d’activité physique et le nombre d’heures d’exposition quotidienne à la lumière... Les participants ont également rempli leur propre journal de sommeil et ont indiqué dans quelle mesure ils se sentaient encore endormis durant la journée. Les scientifiques ont utilisé d’autres données pour évaluer les risques cardiovasculaires et la santé mentale.

Horloge biologique

La régularité du sommeil est optimale pour les personnes qui se glissent entre les draps et qui les quittent presque à la même heure tous les jours, y compris les week-ends. Cette façon de dormir soutient au mieux notre horloge biologique interne, l’aide à maintenir son rythme et lui permet ainsi de réguler d’autres fonctions importantes de l’organisme comme la digestion à des heures fixes.

Les résultats ont montré que les dormeurs très irréguliers avaient une plus grande tendance à se coucher plus tard et à faire la sieste plus souvent le jour que la nuit que les dormeurs réguliers. De plus, les dormeurs irréguliers étaient moins exposés à la lumière et se sentaient plus souvent endormis ou las pendant la journée. De plus, les chercheurs ont constaté qu’un schéma irrégulier était significativement plus lié au risque de maladie cardiaque, à une augmentation de l’obésité, à l’hypertension artérielle et à un taux de glycémie plus élevé.

Le stress

Toute personne qui se couche à des moments irréguliers semble également être plus souvent affectée par des problèmes mentaux tels que la dépression et le stress (qui sont également liés aux maladies cardiaques). De plus, l’étude a également examiné les liens possibles entre la santé, le nombre d’heures de sommeil et le moment où l’on se couche. En d’autres termes, il s’agissait de vérifier si les personnes étaient plus du matin ou de nuit. Le lien entre les deux derniers facteurs de sommeil était beaucoup moins constant que celui entre la régularité du sommeil et la santé.

Les raisons pour lesquelles les personnes qui dorment irrégulièrement seraient plus à risque de contracter des maladies sont encore loin d’être claires. L’enquête auprès des 2000 participants se poursuivra donc au cours des prochaines années. Ce qui est déjà certain, c’est qu’un biorythme perturbé peut entraîner, ou est lié à un sommeil irrégulier, une alimentation irrégulière et une augmentation de la tension artérielle. Les scientifiques recommandent donc d’éteindre la lumière de la chambre à coucher et de l’allumer autant que possible à des heures fixes.

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