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Quelque 60% des Belges se chauffent encore avec de vieilles chaudières

Quelque 60% des Belges se chauffent encore toujours avec des chaudières au mazout ou au gaz de l’ancienne génération, constate l’association belge des fournisseurs de matériel de chauffage en Belgique (ATTB), tout en appelant les autorités à intervenir pour accélérer le remplacement des vieilles chaudières dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique.

L’année 2018 a été marquée, comme les précédentes, par une légère croissance des ventes d’installations de chauffage en Belgique. Dans le détail, la vente de chaudières au mazout a reculé, au contraire des ventes de chaudières murales au gaz. Les ventes de pompes à chaleur et chauffe-eau géothermiques sont quant à elles en légère croissance « mais leur part du marché est encore toujours très faible. » Pour l’ATTB, « on ne peut pas encore parler d’une véritable transition vers plus d’appareils économiques et plus d’énergies renouvelables. »

Or, « si la Belgique veut atteindre les objectifs climatiques de 2020, 2030 et 2050, notre pays devra encore faire un gros effort », souligne l’ATTB dans un communiqué. « Le remplacement accéléré et à grande échelle de près de deux millions de vieilles chaudières par des chaudières à condensation ou des pompes à chaleur réduirait suffisamment l’émission de carbone pour répondre aux exigences européennes ».

L’association professionnelle estime qu’il incombe aux autorités de « prendre rapidement des mesures d’activation et de stimulation ». Et l’ATTB de suggérer la mise en place de subventions pour stimuler le remplacement des anciennes chaudières voire de mesures plus contraignantes. « En vue d’améliorer la qualité de l’air dans nos villes, des initiatives sont prises depuis plusieurs années afin d’instaurer des zones à faible émission en limitant ou interdisant l’accès aux voitures polluantes. Pourquoi un système semblable ne pourrait-il pas être mis sur pied pour bannir les installations de chauffage polluantes? « , interroge l’ATTB. « Cela ne doit pas se faire du jour au lendemain, mais on pourrait commencer par étiqueter le parc de chaudières (comme c’est déjà le cas en Allemagne). Cette opération n’est pas tellement difficile et semble un moyen très efficace de sensibiliser les propriétaires et les locataires. Plus tard, le remplacement des chaudières de plus de 15 ou 20 ans pourrait être rendu obligatoire de manière à éliminer, à court ou moyen terme, toutes les chaudières à faible rendement énergétique ».

L’ATTB demande en outre qu’une décision définitive soit prise rapidement au sujet de la sortie du nucléaire car tant que les responsables politiques continueront à remettre en question leur fermeture, « les entreprises et consommateurs hésiteront à investir dans des alternatives durables », estime-t-on.

Le secteur du chauffage veut également une vision à long terme sur la transition énergétique à l’horizon 2030 et 2050 « et une communication plus cohérente à ce sujet ».

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